Le sacrifice
Dans quelques jours (lundi 8 décembre 2008) , ce sera la fête, la grande fête de l'islam et des musulmans ('Aid al Adhâ, 'Aîd al-Kabîr). Des millions de fidèles sont à la Mecque pour accomplir le pèlerinage.
Depuis le centre, ils envoient leurs bénédictions à toutes les régions du monde.
Des jours de méditation, de prières. Notre fête.
Un jihâd pour tous. Certains marcheront pendant des heures aux alentours de la Mecque, d'autres jeûneront durant ces jours de lumière et d'amour. C'est l'heure de la proximité, avec Dieu avec les hommes.
Parmi les êtres humains qui méritent une attention particulière durant nos fêtes, il y a bien sûr les pauvres, les nécessiteux et les orphelins. Jamais une fête ne s'approche en islam sans qu'elle apporte avec elle le souvenir digne de la pauvreté.
Pendant la grande fête, il existe une sunna, un acte recommandé, qui consiste à sacrifier un mouton. C'est un acte recommandé que les habitudes nationales et familiales ont parfois transformé en obligation. Ce n'est pas le cas. C'est une recommandation. De plus, depuis bien longtemps des savants musulmans ont rappelé que l'on pouvait offrir l'équivalent du sacrifice en don d'argent ou de nourriture pour les pauvres. A l'heure où certains sacrifient leur mouton sans toujours pouvoir respecter les animaux - qui trop souvent sont maltraités et souffrent -, à l'heure du gaspillage de la viande... il est impératif de ne pas se perdre dans les pratiques traditionnelles et de revenir à l'essence du message de l'islam : se donner les moyens de respecter les animaux et de nourrir les pauvres. Il vaut mieux alors s'abstenir de sacrifier un mouton et d'envoyer une somme d'argent équivalente aux pauvres du monde.
Les musulmans sont invités à prier, à revenir à l'essentiel et surtout à ne pas trahir le message de l'islam par un littéralisme étroit et les traditions nationales qui transforment en obligation religieuse une recommandation. Les pauvres ont ce droit sur nous.
Bonne fête à tous. 'Aid Mubarak. Que Dieu vous aime, vous protège et vous accompagne.
Tariq RAMADAN
Depuis le centre, ils envoient leurs bénédictions à toutes les régions du monde.
Des jours de méditation, de prières. Notre fête.
Un jihâd pour tous. Certains marcheront pendant des heures aux alentours de la Mecque, d'autres jeûneront durant ces jours de lumière et d'amour. C'est l'heure de la proximité, avec Dieu avec les hommes.
Parmi les êtres humains qui méritent une attention particulière durant nos fêtes, il y a bien sûr les pauvres, les nécessiteux et les orphelins. Jamais une fête ne s'approche en islam sans qu'elle apporte avec elle le souvenir digne de la pauvreté.
Pendant la grande fête, il existe une sunna, un acte recommandé, qui consiste à sacrifier un mouton. C'est un acte recommandé que les habitudes nationales et familiales ont parfois transformé en obligation. Ce n'est pas le cas. C'est une recommandation. De plus, depuis bien longtemps des savants musulmans ont rappelé que l'on pouvait offrir l'équivalent du sacrifice en don d'argent ou de nourriture pour les pauvres. A l'heure où certains sacrifient leur mouton sans toujours pouvoir respecter les animaux - qui trop souvent sont maltraités et souffrent -, à l'heure du gaspillage de la viande... il est impératif de ne pas se perdre dans les pratiques traditionnelles et de revenir à l'essence du message de l'islam : se donner les moyens de respecter les animaux et de nourrir les pauvres. Il vaut mieux alors s'abstenir de sacrifier un mouton et d'envoyer une somme d'argent équivalente aux pauvres du monde.
Les musulmans sont invités à prier, à revenir à l'essentiel et surtout à ne pas trahir le message de l'islam par un littéralisme étroit et les traditions nationales qui transforment en obligation religieuse une recommandation. Les pauvres ont ce droit sur nous.
Bonne fête à tous. 'Aid Mubarak. Que Dieu vous aime, vous protège et vous accompagne.
Tariq RAMADAN